Les agences proposant des services linguistiques (traduction et plus particulièrement interprétation) sont particulièrement actives sur le marché norvégien. Ces sociétés sont souvent spécialisées dans le recrutement d’interprètes pour des missions dans le secteur public (communes, tribunaux, établissements de soins, etc.) entre le norvégien et une autre langue. La plupart de ces agences acceptent aussi des missions de traduction et les confient à des traducteurs en Norvège ou à l’étranger. Si la traduction doit être certifiée, elle ne peut l’être que par un traducteur assermenté qui confirme la fidélité de sa traduction par sa signature et son cachet personnel.
Certaines agences ont malheureusement commencé à certifier et à apposer leur cachet personnel sur des traductions (écrites), imitant ainsi le cachet - protégé par la loi - des traducteurs assermentés. Le client a dans ce cas l’impression d’acheter une traduction officiellement certifiée, et qui peut à ce titre être présentée aux autorités norvégiennes ou autres. STF rappelle que ce n’est pas le cas. Nous invitons pour cela tous les acheteurs de traductions (institutions publiques, entreprises et particuliers) à vérifier que le cachet et la signature apposés sur la traduction livrée sont bien ceux d’un traducteur assermenté. Seul un traducteur assermenté (statsautorisert translatør) est autorisé à donner cette garantie officielle et à certifier la fidélité d’une traduction.
Exemples de dénominations fallacieuses (en norvégien) :
Autorisert translatør, godkjent oversetter, offentlig godkjent translatør, kvalitetssikret oversetter, statsautorisert oversetter, utdannet translatør, sertifisert oversetter, translatør med sertifikat fra notar, notarautorisert oversetter.
Cela signifie par exemple qu’un document traduit par une agence qui prétend garantir la qualité de la traduction et y a apposé son cachet maison fantaisiste, ne sera pas accepté comme l’oeuvre d’un traducteur assermenté.
Cachet du Notarius publicus
STF rappelle que le Notarius publicus norvégien a pour fonction de confirmer l’authenticité d’une signature, mais en aucun cas du contenu du document. Cet organe peut par exemple confirmer l’authenticité de la signature apposée par l’employé d’une agence sur une traduction catastrophique. L’acheteur de cette traduction y verra peut-être - à tort - la confirmation que la traduction est correcte et certifiée. Seuls les traducteurs assermentés qui ont prouvé leurs compétences par un examen très selectif (80% d’échec) dans la langue source et la langue cible sont habilités à apposer leur cachet officiel sur leurs traductions.